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Maud Griezmann, l’agent de son frère qui n’aimait pas le football

Romaric ETONG

Parmi les agents de joueurs au sein d’une famille, on rencontre de nombreux profils : la mère (Véronique Rabiot par exemple, la mère d’Adrien), le père (Jorge Messi, le père de Léo), le frère (Rene Ramos, le frère de Sergio), le conjoint (Wanda Nara, la compagne d’Icardi ou Jorgelina Cardoso, la femme de Di Maria) ou la sœur, c’est le cas de Maud Griezmann (34 ans). Maud a succombé aux avances d’un sport qu’elle ne portait pas particulièrement dans son cœur, par amour pour son frère, Antoine.

Enfance chez les Griezmann

Maud Griezmann voit le jour dans une famille de footballeurs. Son grand-père maternel était joueur professionnel dans un club portugais et ses oncles et son père sont entraîneurs. Maud est la sœur aînée d’Antoine et Théo. Enfants, la fratrie partage tout et est très proche. Quant Antoine commence à jouer, elle est de tous ses matchs et le soutient. Mais à l’adolescence, Antoine est repéré par un centre de formation espagnol et part de la maison. Dès lors les frères et la sœur se voient moins souvent.

Sa reconversion en tant qu’agent de joueurs

Quelques années plus tard, alors que Maud travaille dans une grande surface culturelle, Antoine lui demande de devenir son attachée de presse. La jeune femme accepte, suit une formation et obtient une licence en relations publiques et évènementielles. « Le statut de mon frère commençait à évoluer, il venait de quitter la Real Sociedad pour l’Atletico de Madrid. C’est à peu près à ce moment-là que Deschamps l’a appelé, je ne pouvais pas arriver comme une fleur dans le milieu ». En parallèle, Antoine se sépare de son agent d’image puis de son agent sportif Eric Olhats en 2017. Depuis sa sœur s’occupe de sa carrière. Autrement dit, elle gère sa carrière, négocie ses contrats, “deale” avec les clubs. Drôle de destin pour celle qui voulait être hôtesse de l’air long-courriers. Sa vie, désormais, elle la passe entre Paris, Madrid et Mâcon. « J’ai ma chambre chez lui, toutes mes affaires en double, c’est un peu comme un coloc. Je suis auprès d’Antoine un à deux jours par semaine à Madrid, j’ai ma chambre chez lui, toutes mes affaires en double, c’est un peu comme un coloc » précise la jeune femme, propulsée malgré elle dans le business du ballon rond. Un business juteux qu’il lui a permis de toucher, selon El Mundo,  la bagatelle de 14 millions d’euros de commissions lors du transfert d’Antoine de l’Atletico Madrid au FC Barcelone en 2019. C’est tout du moins ce qu’il ressort des courriels échangés par l’avocat d’Antoine Griezmann et les dirigeants barcelonais. Parmi les bénéficiaires de ce joli magot, Alain Griezmann donc, mais également Maud Griezmann, la sœur et agent du joueur, et Me Sevan Karian, l’avocat en question. La répartition de ces commissions aurait généré des tensions entre les membres de la famille Griezmann et un intermédiaire, finalement écarté du partage et qui aurait fait fuiter les messages.

En outre, Maud est fan de musique. Le 13 novembre 2015, Maud échappe à l’attentat du Bataclan, où elle assiste au concert du groupe Eagles of Death. En 2021, Maud Griezmann réhabilite l’ancienne salle des ventes de Mâcon, racheté en 2019, pour la transformer en un complexe culturel inédit.

Style managerial

Au-delà de son frère Antoine, Maud admet gérer d’autres joueurs tout en précisant ne pas être proche d’eux. Rester dans le football, jamais de la vie. “J’ai eu la possibilité de m’occuper d’autres joueurs, de monter mon agence (By & For Sports Management, ndlr), mais ça ne m’intéresse pas”, tranche l’anti-groupie, avouant avoir très peu de rapports avec les autres footballeurs. “Je parle très peu aux joueurs, ce ne sont pas mes amis, je ne les vois pas le week-end. À l’Atletico, je parle juste à Diego Godín (international uruguayen évoluant au poste de défenseur central, NDLR), qui est le parrain de ma nièce (Mia, la fille d’Antoine Griezmann et d’Erika Choperena, NDLR), et encore, je lui dis juste bonjour. Je les respecte mais je sais comment est mon frère et j’imagine que les autres sont pareils, ils ont juste envie qu’on leur foute la paix.” Pas footeuse, mais jamais hors-jeu.