Soren Lerby est un ancien joueur danois emblématique des années 1980. Personne ne l’a oublié à l’Ajax d’Amsterdam, au Bayern Munich et au PSV Eindhoven. Un joueur intraitable, irascible, qui meugle sur le terrain, et terrorise jusqu’à ses coéquipiers. Comme Wim Kieft, qui lui confie un jour avoir peur de tirer les pénaltys : il craint de pleurer en cas d’échec. Lerby rit, et rapporte la confidence à l’ensemble de l’équipe.
Soren Lerby importe ses méthodes très particulières quand il plonge dans le business, après une séquence d’entraîneur ratée, puis une expérience de vendeur de viande.
Au sein de sa société Essel, il s’associe avec sa femme Arlette. Ils n’hésitent pas à recruter des enfants de 15 ans, ce qui est interdit par la loi. Et à négocier des pourcentages à la revente de ses joueurs, ce qui n’est pas plus permis.
Plus fort encore, ils passent outre aux règles les plus élémentaires qui visent à empêcher les conflits d’intérêts. Le 25 janvier 2013, le footballeur néerlandais Wesley Sneijder débarque à Galatasaray. Il vient de signer un lucratif contrat de trois ans et demi. Son agent ? Soren Lerby. L’agent du club turc ? Arlette van der Meulen, sa femme.
Le site internet de leur société Essel expose : « Nous représentons toujours le joueur ou le club. » À Istanbul, la société s’est cependant assise des deux côtés de la table des négociations, avec la permission de Galasataray. Le jackpot a ainsi été multiplié par deux.
Source : Mediapart