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12/01/2023
La FIFA et "The Football Forum" (TFF) n'échangeront probablement plus un fanion d'amitié. En effet, le conflit entre l'organisation de défense des agents de joueurs influents et la Fédération internationale de football s'est récemment intensifié. La raison ? le nouveau règlement des agents de joueurs, dont la FIFA a récemment annoncé l'entrée en vigueur partielle ce lundi. Ce qui était surprenant, puisqu'en novembre, lors d'une réunion à Utrecht, un haut responsable de la FIFA avait plutôt évoqué mars 2023 comme date de lancement possible. Le fait que la Fédération internationale accélère maintenant serait une réplique à une menace des agents des joueurs. En effet, en octobre et en décembre 2022, la TFF a écrit une lettre enflammée aux membres du Conseil de la FIFA avant la ratification du nouveau règlement. Les deux documents sont signés par les membres du comité directeur de la TFF : Rafaela Pimenta, qui a succédé au regretté Mino Raiola, Jorge Mendes, qui représente les stars portugaises Ruben Dias et Bernardo Silva, Jonathan Barnett, dont l'agence abrite les stars de l'ICM Jack Grealish et Eduardo Camavinga - et Roger Wittmann, qui compte parmi ses clients Roberto Firmino, Julian Draxler et Marcel Sabitzer. The Football Forum remet en cause le nouveau règlement La correspondance adressée aux conseil de la FIFA est pleines d'explosifs. La TFF attire l'attention sur la prétendue incompatibilité des nouvelles règles d'intermédiation avec le droit de la concurrence et menace ouvertement les fonctionnaires : "Vous pourriez également être tenus personnellement et solidairement responsables des dommages causés au marché par de telles dispositions illégales". Compte tenu des millions d'euros versés dans le secteur - rien qu'en 2022, 585 millions d'euros de commissions ont été versés rien que pour les transferts internationaux, et si l'on ajoute la somme des transferts nationaux, la barre du milliard devrait être franchie depuis longtemps - une tentative d'intimidation qui n'a manifestement pas porté ses fruits. Lors de sa réunion pendant la Coupe du monde à Doha, à laquelle participait pour la DFB Peter Peters, directeur financier de Schalke depuis de nombreuses années, le Conseil a statué et a adopté la réforme. "Le nouveau règlement prévoit des normes de performance fondamentales pour les intermédiaires de football et leurs clients, y compris un système de licence obligatoire, l'interdiction de la représentation multiple afin d'éviter les conflits d'intérêts et la limitation des honoraires des intermédiaires, qui ont tous pour but de renforcer la stabilité des contrats, de protéger l'intégrité du système de transfert et d'assurer une plus grande transparence financière", peut-on lire dans le dernier communiqué dans lequel la FIFA annonce le coup d'envoi pour ce lundi. Une période de transition jusqu'en octobre est prévue pour les plafonds de commissions, qui devraient être la principale épine dans le pied des conseillers. https://twitter.com/fifamedia/status/1611351541176487938?s=46&t=QmK02T8sTo1FBOXZLYt5LA Dans certains pays, comme les États-Unis, les infractions au droit de la concurrence sont des délits passibles d'amendes et de peines d'emprisonnement. La TFF menace de saisir la justice américaine En outre, Mendes & Co. critiquent la FIFA en matière de transparence ainsi que le manque de processus de consultation en amont. Ce dernier point serait une possible porte d'entrée juridique. Des experts indépendants ont également cité cette thématique comme point d'attaque potentiel auprès de Kicker. Les agents menacent de faire appel à la justice américaine, qui avait déjà fait parler d'elle en 2015 avec les "raids de la FIFA", les arrestations de nombreux fonctionnaires du football en Suisse, et qui avait sonné la fin de l'ère Sepp Blatter. "Dans certains pays comme les États-Unis, les infractions au droit de la concurrence sont des délits passibles d'amendes et de peines d'emprisonnement. Comme vous le savez, les autorités américaines exécutent régulièrement des mandats d'arrêt, y compris à l'étranger, y compris en Europe", peut-on lire dans l'une des lettres. https://twitter.com/mailsport/status/1611864025641504770?s=46&t=QmK02T8sTo1FBOXZLYt5LA Wittmann a été assez belliqueux par le passé. D'autre part, le successeur de Blatter, le non moins controversé Gianni Infantino, a cherché ces dernières années à se rapprocher des Etats-Unis de manière assez visible, en plus de son penchant pour le Proche-Orient. De plus, les États-Unis organiseront la Coupe du monde 2026 avec le Canada et le Mexique. Il serait surprenant que Washington mette les fonctionnaires de la FIFA au pied du mur en raison d'un éventuel problème de droit des agents. Une plainte de la TFF ne serait toutefois pas surprenante, d'autant plus que Wittmann, membre de son comité directeur, s'est montré assez belliqueux par le passé. Il est en conflit juridique avec la DFB à cause de l'ancien règlement, et voulait entre autres supprimer les obligations de publication des commissions. Dans cette affaire, la Cour fédérale de justice de Karlsruhe sera saisie en février. https://twitter.com/benni_hofmann/status/1612391795706429442?s=46&t=QmK02T8sTo1FBOXZLYt5LA La FIFA a fait cavalier seul selon L’EFAA La FIFA a déclaré qu'elle avait mené un "vaste processus de consultation avec tous les acteurs clés du football international". Mais les principaux agents, dont Jonathan Barnett, qui représente Gareth Bale et Jack Grealish, ont vivement contesté les affirmations de la FIFA. Il en va de même pour les organismes représentant les agents. "Les agents n'ont pas été consultés à titre officiel et les décisions de la FIFA n'ont pas véritablement pris en compte les points de vue des parties prenantes du football ; au contraire, elles ont été prises unilatéralement", a déclaré l'Association européenne des agents de football (EFAA). Nous n'avons pas encore rencontré un seul groupe d'agents dans le monde qui ne soit pas préoccupé par l'éventualité d'un plafond d'honoraires, et nous n'avons pas non plus rencontré un seul agent en faveur d'un tel plafond - une position surprenante, car notre domaine est sur le point d'être bouleversé sans la moindre consultation. Cependant, Barnett, le Britannique que Forbes a désigné comme l'agent sportif le plus puissant du monde en 2019, a déclaré à ce journal : "Je comprends que mon nom figure sur une liste de ceux que la FIFA prétend avoir consultés. Je n'ai jamais participé à aucune sorte de consultation avec la FIFA. Je suis allé à une réunion en m'attendant à être consulté, mais au lieu de cela, ils nous ont juste dit ce qu'ils avaient l'intention de faire et je suis parti. L'idée que la FIFA se fait de la consultation n'est pas ce qui est défini dans le dictionnaire anglais". Gianni Infantino, le président de la FIFA, a déclaré qu'il était "très préoccupé par les énormes sommes d'argent qui sortent de l'industrie du football". Infantino soulignait que les honoraires des agents en 2019 totalisaient environ 550 millions de livres sterling, sur une dépense globale pour les transferts de 5,5 milliards de livres sterling. Mais les agents s'opposent à un plafonnement de leurs revenus alors qu'il n'en existe aucun dans d'autres secteurs, où la part de l'agent est généralement comprise entre 10 et 20 %, voire plus. Les agents estiment également que la FIFA a outrepassé ses attributions légales en introduisant une telle limite. L'EFAA a ajouté : "Nous avons parlé avec des agents en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique, en Asie et en Australie - pas un seul agent ne se sent respecté ou pris en compte à la fois par le soi-disant "processus de consultation" de la FIFA dans l'élaboration de nouvelles réglementations, ni par le projet de réglementation lui-même. Nous ne voulons rien d'autre qu'une profession réglementée avec des normes de qualité élevées. Cependant, la proposition de la FIFA ne permettra pas d'atteindre ces objectifs. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors qu'un organisme cherche à démanteler l'ensemble de notre profession. Nous avons donc entamé une action en justice contre la FIFA, avec l'intention d'obtenir en fin de compte qu'une Cour européenne bloque ces réglementations dans toute l'UE".
07/01/2023
Lundi 9 janvier 2023 sonnera comme un nouveau départ pour les agents de joueurs. En effet, la FIFA mettra en application son nouveau règlement pour « un système de transferts plus juste et transparent ». Ce lundi, le nouveau règlement de la FIFA relatif aux agents de joueurs entrera en vigueur avec en prime la réintroduction d’une licence, l’interdiction de la pluri-représentation et le plafonnement des commissions, a annoncé la Fédération internationale ce vendredi. Cette nouvelle réglementation a été adoptée par le Conseil de la FIFA en décembre dernier à Doha « une étape décisive […] dans la mise en place d’un système de transferts plus juste et transparent dans le football ». « Le règlement permet d’instaurer des normes minimales pour encadrer la fonction d’agent et les services fournis aux clients, avec notamment la création d’un système d’émission de licences obligatoires, l’interdiction de la pluri-représentation afin d’éviter les conflits d’intérêts ou encore le plafonnement des commissions des agents », a précisé dans un communiqué la FIFA, qui espère ainsi « renforcer la stabilité contractuelle, protéger l’intégrité du système des transferts et parvenir à une plus grande transparence financière ». https://twitter.com/fifamedia/status/1611351541176487938?s=46&t=Z0xdGlJhSW2Ck7D1kaCGRw La FIFA a mis sur pied un département Agents qui sera en charge de la gestion des procédures relatives aux litiges impliquant des agents de football décidés par la Chambre des Agents du Tribunal du Football de la FIFA et les demandes de licence pour devenir et rester un agent licencié de la FIFA. La nouvelle licence FIFA La procédure d’obtention d’une licence d’agent FIFA cette fois-ci sera effective à partir de lundi mais « une période de transition est prévue concernant l’obligation de faire appel exclusivement à des agents titulaires d’une licence ainsi que le plafonnement des commissions, qui entreront en vigueur au 1er octobre 2023 », a détaillé l’instance faîtière du football mondial. Pour obtenir le précieux sésame, les candidats devront passer un examen d'une durée de 60 minutes au cours duquel ils devront répondre à 20 questions à choix multiples (QCM) au sujet du système des transferts et les réglementations FIFA. Il faudra obtenir un résultat supérieur ou égal à 75% de bonnes réponses pour avoir sa licence. Chaque postulant devra se munir de son propre ordinateur et de sa propre connexion internet. Il n'y aura pas de niveau scolaire minimum requis pour avoir le droit de passer ledit examen. Pas d'exception pour les avocats, comptables, anciens joueurs etc qui devront désormais obtenir leur licence pour pouvoir exercer. Les seules dérogations sont accordées aux personnes ayant obtenu une licence d’agent conformément aux dispositions des éditions 1991, 1995, 2001 ou 2008 du Règlement des Agents de Joueurs de la FIFA. Les épreuves d'évaluation seront disponibles sur le plan mondial en trois langues : l'anglais, le français et l'espagnol. Une fois la licence obtenue, le lauréat devra verser 600 dollars chaque année en guise de frais de licence avec en prime un accès à la plateforme des agents. Six documents serviront de base (sans être exhaustif) pour affronter l'examen : les Statuts de la FIFA, le règlement sur les agents, le code disciplinaire de la FIFA, le Code Ethique de la FIFA, le règlement du statut et du transfert des joueurs, le document sur la prévention en faveur des enfants: FIFA Guardians. Enfin, le tout premier examen de la nouvelle version de la licence FIFA aura lieu le 19 avril prochain. La fenêtre d'inscription est débutera le 9 janvier et se terminera le 15 mars 2023. Cette nouvelle réglementation est censée pallier le défaut de régulation encadrant la profession d’agent depuis la suppression des licences par la FIFA en 2015. En effet, de nombreuses dérives, comme la présence de faux-agents dans les transactions, ont été enregistrées ces dernières années. Conscient du problème, la FIFA étudie depuis 5 ans, une manière adéquate de mettre sur pied une nouvelle réglementation. Des associations membres, parties prenantes et organisations d’agents ont même été consultées pour trouver un équilibre dans le nouveau système. Jonathan Barnett a néanmoins démenti toute consultation par la FIFA. Depuis 2015, seules certaines fédérations contrôlent encore leurs compétences et leur activité, comme en France où les agents doivent passer un examen et où leur comptabilité peut être soumise depuis 2017 à la DNCG, le gendarme financier du foot. Plafonnement des commissions Le Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel, en Suisse, avait ainsi dénoncé en 2018 « une situation de Far West en bas de l’échelle », avec une concurrence féroce entre intermédiaires, « et un haut niveau de concentration dans les segments des plus lucratifs », contrôlés par une poignée d’agents stars. L’autre critique récurrente contre les agents concerne leur rémunération, principalement indexée sur le montant des transferts plutôt que sur le salaire des joueurs, les incitant à pousser au changement de club. On a tous à l’esprit les commissions faramineuses touchées par Mino Raiola sur le montant du transfert de Pogba de la Juventus à Manchester United en 2016 (49 millions d’euros, frais de représentation du joueur inclus, ndlr). La FIFA entend mettre un terme à ce système avec un plafonnement des commissions fixé entre 3 % et 6 % du salaire annuel, si l’agent représente le joueur et/ou le club acheteur, et à 10 % sur les indemnités de transfert s’il représente le club vendeur. Une nouvelle qui avait fortement déplu aux agents qui l’avaient fait savoir via leur association The Football Forum. Ils menacent de déposer des plaintes dans différentes juridictions pour barrer la voix au plafonnement de leurs rémunérations. Ceci constitue, selon eux, une entrave à la libre concurrence. Les plus grands d’entre eux ne souhaitent en aucun cas voir leur position dominante sur le marché disparaître.
06/01/2023
Kees Vos n’a pas perdu de temps pour trouver un nouveau point de chute à son poulain. Alors que Daley Blind (32 ans) avait vu son contrat résilié avec l’Ajax Amsterdam il y a quelques jours, il vient de s’engager avec le Bayern Munich jusqu’à la fin de la saison. Un coup de maître signé SEG Football et son propriétaire Kees Vos, et que personne n’avait vu venir. https://twitter.com/seg_football/status/1611092022286245896?s=46&t=RWl9a4zGDuzoyZuzL3GXGw Le latéral gauche hollandais avait initialement quitté l’Ajax car son contrat aurait été automatiquement prolongé s’il avait disputé 24 matchs cette saison, chose que les dirigeants ajacides ne souhaitaient pas. Cette saison, il a joué treize matches de Championnat, dont onze en tant que titulaire. Kees Vos lance idéalement son mercato quelques jours après avoir orchestré le transfert de Cody Gapko du PSV Eindhoven à Liverpool.
05/01/2023
Parmi les agents de joueurs au sein d’une famille, on rencontre de nombreux profils : la mère (Véronique Rabiot par exemple, la mère d’Adrien), le père (Jorge Messi, le père de Léo), le frère (Rene Ramos, le frère de Sergio), le conjoint (Wanda Nara, la compagne d’Icardi ou Jorgelina Cardoso, la femme de Di Maria) ou la sœur, c’est le cas de Maud Griezmann (34 ans). Maud a succombé aux avances d’un sport qu’elle ne portait pas particulièrement dans son cœur, par amour pour son frère, Antoine. Enfance chez les Griezmann Maud Griezmann voit le jour dans une famille de footballeurs. Son grand-père maternel était joueur professionnel dans un club portugais et ses oncles et son père sont entraîneurs. Maud est la sœur aînée d’Antoine et Théo. Enfants, la fratrie partage tout et est très proche. Quant Antoine commence à jouer, elle est de tous ses matchs et le soutient. Mais à l’adolescence, Antoine est repéré par un centre de formation espagnol et part de la maison. Dès lors les frères et la sœur se voient moins souvent. Sa reconversion en tant qu’agent de joueurs Quelques années plus tard, alors que Maud travaille dans une grande surface culturelle, Antoine lui demande de devenir son attachée de presse. La jeune femme accepte, suit une formation et obtient une licence en relations publiques et évènementielles. « Le statut de mon frère commençait à évoluer, il venait de quitter la Real Sociedad pour l'Atletico de Madrid. C'est à peu près à ce moment-là que Deschamps l'a appelé, je ne pouvais pas arriver comme une fleur dans le milieu ». En parallèle, Antoine se sépare de son agent d’image puis de son agent sportif Eric Olhats en 2017. Depuis sa sœur s’occupe de sa carrière. Autrement dit, elle gère sa carrière, négocie ses contrats, "deale" avec les clubs. Drôle de destin pour celle qui voulait être hôtesse de l'air long-courriers. Sa vie, désormais, elle la passe entre Paris, Madrid et Mâcon. « J'ai ma chambre chez lui, toutes mes affaires en double, c'est un peu comme un coloc. Je suis auprès d'Antoine un à deux jours par semaine à Madrid, j'ai ma chambre chez lui, toutes mes affaires en double, c'est un peu comme un coloc » précise la jeune femme, propulsée malgré elle dans le business du ballon rond. Un business juteux qu’il lui a permis de toucher, selon El Mundo, la bagatelle de 14 millions d’euros de commissions lors du transfert d’Antoine de l’Atletico Madrid au FC Barcelone en 2019. C’est tout du moins ce qu’il ressort des courriels échangés par l’avocat d’Antoine Griezmann et les dirigeants barcelonais. Parmi les bénéficiaires de ce joli magot, Alain Griezmann donc, mais également Maud Griezmann, la sœur et agent du joueur, et Me Sevan Karian, l’avocat en question. La répartition de ces commissions aurait généré des tensions entre les membres de la famille Griezmann et un intermédiaire, finalement écarté du partage et qui aurait fait fuiter les messages. En outre, Maud est fan de musique. Le 13 novembre 2015, Maud échappe à l’attentat du Bataclan, où elle assiste au concert du groupe Eagles of Death. En 2021, Maud Griezmann réhabilite l'ancienne salle des ventes de Mâcon, racheté en 2019, pour la transformer en un complexe culturel inédit. Style managerial Au-delà de son frère Antoine, Maud admet gérer d’autres joueurs tout en précisant ne pas être proche d’eux. Rester dans le football, jamais de la vie. "J'ai eu la possibilité de m'occuper d'autres joueurs, de monter mon agence (By & For Sports Management, ndlr), mais ça ne m'intéresse pas", tranche l'anti-groupie, avouant avoir très peu de rapports avec les autres footballeurs. "Je parle très peu aux joueurs, ce ne sont pas mes amis, je ne les vois pas le week-end. À l'Atletico, je parle juste à Diego Godín (international uruguayen évoluant au poste de défenseur central, NDLR), qui est le parrain de ma nièce (Mia, la fille d'Antoine Griezmann et d'Erika Choperena, NDLR), et encore, je lui dis juste bonjour. Je les respecte mais je sais comment est mon frère et j'imagine que les autres sont pareils, ils ont juste envie qu'on leur foute la paix." Pas footeuse, mais jamais hors-jeu.
05/01/2023
Considéré comme le meilleur joueur du monde, voire de l’histoire, par certains, Cristiano Ronaldo a mené une brillante carrière. Le Portugais a empilé les buts et les trophées, lui qui a été sacré Ballon d’Or à cinq reprises. Un parcours en or pour cet acharné de travail. Mais ces derniers mois, l’attaquant âgé de 37 ans enchaîne les polémiques. A Manchester United, ses relations n’ont pas été très bonnes avec Ralf Rangnick. Son successeur, Erik ten Hag, n’a pas non plus trouvé grâce à ses yeux. Après de multiples accrochages, CR7 a finalement quitté libre les Red Devils cet hiver après son interview coup de poing donnée à Piers Morgan. Alors qu’il espérait rayonner à nouveau durant le Mondial, l’avant-centre a été déclassé en sélection. Grand ami du joueur jusqu’alors, Fernando Santos n’a pas du tout apprécié son comportement et l’a mis sur le banc. Les relations entre les deux hommes se sont ainsi envenimées. C’est également le cas de Jorge Mendes. Agent historique de Cristiano Ronaldo, il a avancé main dans la main avec lui sur la voie du succès. Mais ces derniers mois, leur relation s’est détériorée. Le mois dernier, AS a révélé que les deux hommes étaient en froid et que CR7 n’écoutait plus exclusivement son représentant officiel. CR7 a écarté Mendes pour de bon Le média espagnol avait évoqué une "fissure". A présent, on peut parler de divorce puisque le joueur de 37 ans a décidé de ne pas suivre les conseils du patron de Gestifute, qui avait un autre plan pour la fin de carrière de sa poule aux oeufs d’or. Mais Cristiano Ronaldo a bien décidé seul de rejoindre Al Nassr cet hiver. Un transfert surprenant pour le Portugais qui avait plusieurs fois déclaré qu’il n’irait pas s’exiler dans des championnats exotiques. Mais ce choix appartient au joueur qui a écarté, voire même viré Jorge Mendes. Le média portugais Jornal de Noticias explique que les deux hommes, qui se considéraient un peu comme père et fils, se sont séparés après la fameuse interview donnée à Piers Morgan. Le footballeur de 37 ans a exigé de prendre le contrôle de son avenir et s’est rapproché d’un avocat et surtout de Ricardo Regufe, ancien représentant de Nike au Portugal et proche de CR7 depuis les années 2000, afin qu’il échange avec Al Nassr. Une offre qui avait été faite initialement à Mendes, qui n’a pas apprécié cette manœuvre. Le mercato d’été 2022 a été le début de la fin The Athletic dévoile également les coulisses de la séparation entre les deux hommes. CR7 n’aurait pas du tout apprécié que son agent ne lui trouve pas un club l’été dernier lorsqu’il voulait quitter MU. De son côté, le super agent a conseillé à son joueur de rester à Man U tout en s’imposant sous les ordres de Ten Hag. Il n’a pas compris pourquoi son poulain refusait d’accepter qu’il n’avait aucune offre intéressante émanant d’un club évoluant en Ligue des Champions. Ceci a été visiblement le début de la fin. A présent, le divorce est donc bel et bien consommé entre les deux hommes, qui restent malgré tout liés puisque la gestion des contrats commerciaux et de droits à l’image de CR7 sont toujours confiés à Polaris Sports, société rattachée à Gestifute. CR7, qui serait aussi au bord de la séparation avec sa compagne Georgina Rodriguez, fait le ménage autour de lui ! Source : Article initialement rédigé par Foot Mercato
04/01/2023
Kingsley Coman est désormais représenter par CAA Base. L’agence anglaise s’occupera des intérêts de l’attaquant du Bayern Munich qui a prolongé, en janvier dernier, son contrat en Bavière jusqu’en juin 2027. « Coman est un talent de classe mondiale, ayant remporté 27 trophées à l'âge de 26 ans. Nous sommes ravis de le soutenir dans sa quête de nouveaux succès » a déclaré Christian Emile, son nouvel agent. https://twitter.com/fabrizioromano/status/1610291441892302848?s=46&t=t62SKh4oGuYpWrC9AiRnVw Coman rejoint une flopée de talents dans l’agence à l’instar de Heung Min Son (Tottenham), Richarlison (Tottenham), James Maddison (Leicester), Raphael Varane (Manchester United) ou encore Jorginho (Chelsea). L’international français était précédemment représenté par son père, Christian Coman. Il a également été l’un des poulains de Pini Zahavi, mais l’Israélien n’était pas parvenu à lui trouver une porte de sortie à l’époque. Coman avait donc décidé de se passer de ses services. Plus jeune, le titi parisien avait été représenté par François Gil. https://twitter.com/caabase/status/1610290203574546434?s=46&t=ZOEuwBIwvGcjPG42DQ6tAQ Reste à savoir quels sont les enjeux de cette collaboration quand on sait que Coman dispose encore de 4 ans de contrat avec les Bavarois. Il y a deux ans, Pini Zahavi avait tenté d’obtenir la prolongation de Coman pour 20 millions d’euros annuels. Échec cuisant. A l’époque le Français souhaitait obtenir un meilleur contrat. Chelsea et Man Utd s’étaient montrés intéressés sans jamais passer à l’action. Difficile de penser que Coman pourra obtenir un transfert en ayant un contrat jusqu’en 2027. L’avenir nous le dira. CAA Base doit avoir sa petite idée.
03/01/2023
Les transferts sont sans aucun doute le volet du football qui suscite le plus de réactions. Lesdits transferts s’accompagnent régulièrement de commissions pour les intermédiaires impliqués dans les transactions. Toutefois, il arrive que les commissions se transforment en retrocomissions en raison de dirigeants de clubs qui souhaitent toucher un pourcentage des transferts par des voies non légales. Mais au final, qu’est-ce qu’une rétrocommission ? Concrètement, une rétrocommission est une pratique qui consiste, pour le club acheteur à offrir plus (d’argent) que nécessaire, pour ensuite récupérer à son profit de la part de l'intermédiaire une partie des sommes engagées. Concrètement, il peut s’agir de la part d’un dirigeant de club d’acheter un joueur au prix de 35 millions d’euros au lieu de 25 millions d’euros afin d’en récupérer une partie grâce à un intermédiaire ou agent de joueurs avec qui il entretient une relation particulière. Nedad Petrovic, ancien agent et dirigeant de la Belgian Federation of Football Agents, précise : "La rétrocommission, c’est quand on augmente la valeur d’un joueur. L’agent aura par exemple deux fois plus de commission. Il va ensuite rétrocéder une partie de cet argent à des intervenants du deal ou à un dirigeant via une société située dans un paradis fiscal." Surévaluation du joueur Par exemple, le club A souhaite vendre un joueur à un club B. Il estime que ce joueur vaut 4M€. Le Club A s’arrange pour augmenter la valeur du joueur de 1M€. Le joueur est donc vendu 5M€ au club B. Cette différence est payée en commission à l’agent qui va rétrocéder une partie de l’argent à un ou plusieurs dirigeants qui font partie du deal. Reste à savoir si le club B est conscient qu’il paye plus cher et participe à la combine. Certains clubs le savent et l’acceptent. D’autres refusent alors la transaction. Par contre, dans certains cas, l’agent va trouver un accord pour rétrocéder une partie de sa commission au dirigeant du Club A et au dirigeant du Club B. Tout le monde est alors impliqué. Une pratique illégale ? Oui et non. La pratique est légale lorsqu’une commission est déclarée au fisc. Cela se fait alors régulièrement et en toute transparence. Par contre, la transaction est illégale lorsque la commission n’est pas déclarée. C'est le cas généralement lorsqu'elle est destinée à un dirigeant et versée en cash ou en partie dans un paradis fiscal. Elle échappe ainsi au fisc belge. Il y a, dans ce cas, corruption active et fraude fiscale. On se souvient par exemple de l’inculpation de l’agent belge Christophe Henrotay, qui était soupçonné d’avoir "versé de l’argent à certains intervenants pour faciliter des transferts de joueurs ou en guise de remerciement dans le cadre des transferts réalisés avec Anderlecht (Le Soir). On se souvient également de l’affaire qui avait secouer les dirigeants de l’OM suite à des soupçons des enquêteurs concernant des rétrocommissions au bénéfice d’intermédiaires dans le cadre de nombreux transferts (André-Pierre Gignac de Toulouse à l'OM en 2010, Morgan Amalfitano de Lorient à l'OM en 2011, Souleymane Diawara de Bordeaux à l'OM en 2009) effectués dans la cité phocéenne. Le phénomène des retrocommissions, devenu monnaie courante, dans les transactions, pourrait connaître un certain recul avec la nouvelle réglementation FIFA sur les agents de joueurs. L’instance en charge du football mondial semble s’être inspiré de l’Angleterre où il existe au sein de la FA une caisse pécuniaire des agents de joueurs. Ce système permet de faire transiter toutes les rémunérations des intermédiaires par la Fédération. La Fédération sait ainsi d’où vient et où va la rémunération.
02/01/2023
Jorge Mendes "n'était pas impliqué" dans la signature de Cristiano Ronaldo à Al Nassr, en Saudi Pro League. A la mi-décembre, le quotidien espagnol AS évoquait que les deux hommes n’était plus sur la même longueur d’ondes et que leur relation était rompue. Ainsi, les négociations avec les dirigeants d’Al Nassr ont été menées par le manager personnel de Ronaldo, Ricky Regufe, plutôt que par son agent de longue date. La star portugaise de 37 ans a signé un contrat de 200 millions d’euros par a pour jouer évoluer au Moyen-Orient jusqu’en 2025. Il arrive en provenance de Manchester United, club qu’il a quitté brutalement le mois dernier suite à son interview explosive avec Piers Morgan. https://twitter.com/alnassrfc_en/status/1609331198123249665?s=46&t=AFLO5scmqcZ8P3Yy0CaNng Le duo Mendes - Ronaldo s’éloigne Pour ce qui est de la relation entre Cristiano Ronaldo et Jorge Mendes, elle s’est effritée après qu'ils se soient opposés au sujet de son prochain club malgré une collaboration de près de deux décennies. Cette mésentente fait suite à l'interview controversée dans laquelle il s'est exprimé sur sa situation chez les Red Devils. AS a précisé que la tension entre Ronaldo et son agent avait "explosé" et que les clubs s'adressaient directement au joueur lors des négociations. Cela confirme qu'il y a bien "une fissure" avec Mendes selon AS puisque le joueur n'écoute plus seulement son représentant historique. Mendes, 56 ans, était le représentant incontournable de Ronaldo depuis qu'il a quitté le Sporting Lisbonne pour rejoindre United la première fois en 2003. [caption id="attachment_8486" align="alignnone" width="300"] Ronaldo et Jorge Mendes au Globe Soccer Awards[/caption] Les raisons de l’exil de Ronaldo en Arabie Saoudite Si Ronaldo a signé à Al Nassr, c’est avant tout parce qu’il n’a pas trouvé de club européen à sa mesure. Il savait pourtant qu'il était "pratiquement impossible" de rejoindre une écurie qui disputait la Ligue des champions après son départ acrimonieux de Manchester United. Ronaldo voulait continuer à jouer au plus haut niveau du football européen mais cela a toujours été très improbable compte tenu de son âge, de ses exigences salariales et de la nature de sa sortie d'Old Trafford. La solution saoudienne s’est donc imposée au quintuple Ballon d’Or. Il faut également avouer que l’offre financière était plus qu’alléchante. Elle a fait de lui le sportif le mieux payé de la planète. Regufe et Ronaldo, une amitié de longue date [caption id="attachment_8489" align="alignnone" width="300"] Regufe et Ronaldo en sélection du Portugal[/caption] Ricardo Regufe a acquis une énorme popularité pour avoir présenté son style de vie haut de gamme à travers des photos de voyage en tant que manager personnel de Ronaldo. Ses près de 400 000 abonnés sur Instagram en atteste. C'est en 2003, alors que Cristiano Ronaldo n'avait que 18 ans, que les deux hommes se sont rencontrés. Ricardo Regufe, ancien directeur marketing de Nike Portugal, l'a rapidement persuadé de signer avec la marque à la virgule, lorsque CR7 était encore au Sporting. [caption id="attachment_8488" align="alignnone" width="243"] Regufe et Ronaldo lors de la promotion de crampons Nike CR7[/caption] Les deux hommes nouent rapidement des liens. Ils ont souvent été photographiés lors de dîners, de vacances de luxe et de cérémonies de remise de prix de Cristiano Ronaldo. Il a notamment été vu au bord du terrain lors de l'Euro 2016 - que le Portugal a remporté contre la France - avant d'embrasser Ronaldo sur la pelouse après que la Seleçao a remporté le trophée. Mais ce n’est pas tout, selon Record, la star portugaise a emmené Regufe avec lui au Qatar à l’occasion du Mondial 2022. La présence du manager personnel de CR7 n’était pas du goût de tout le monde au sein de la Seleçao. Ses coéquipiers se demandait pourquoi Ricardo Regufe faisait partie de leur entourage durant la Coupe du monde. Il aurait eu une "influence excessive" sur la vie du groupe. Il était même jugé intrusif par certains qui ne comprennent pas la raison de sa présence, ni pourquoi il est autorisé à partager les espaces réservés aux joueurs. Ce qui était d'autant plus frustrant est qu'aucun autre joueur n'avait été autorisé à emmener des invités avec eux au camp de base portugais. [caption id="attachment_8490" align="alignnone" width="300"] Regufe en sélection du Portugal lors de la Coupe du Monde Qatar 2022[/caption] Cette proximité entre les deux hommes a permis à Regufe de se substituer à Mendes en tant qu’homme de confiance de Ronaldo, jusqu’à gérer les pourparlers avec Al Nassr. Reste à savoir si cette situation est définitive, si Ronaldo et Mendes ont tourné la page de leur étroite collaboration de près de 20 ans. Même s’ils ont souvent surmonter des mésententes par le passé, une réconciliation semble peu probable alors que le quintuple Ballon d’Or approche la fin de sa carrière. L’avenir nous le dira.
01/01/2023
En ce début du mois de janvier, la première fenêtre de transferts de la saison ouvre ses portes. Les agents de joueurs seront en alerte pendant un peu plus d’un mois. Après une Coupe du Monde en pleine saison, la tourné des événements s’annonce inédite. Découvrez les différentes dates hivernal sur le mercato européen.
31/12/2022
Le 15 décembre 1995, la Cour de justice des Communautés européennes prononçait l’arrêt Bosman, une décision qui allait changer la face du football mondial. De l’autre côté de l’océan, la décision va permettre à des spéculateurs d’acquérir les plus grands des pouvoirs. Triangulation et TPO : qui veut gagner des millions ? Pour bien comprendre l’histoire qui va suivre, il faut commencer par rappeler deux concepts importants qui régulent le football sud-américain et mondial depuis des décennies. Le premier est appelé triangulation. Pour dessiner un triangle, il faut trois points. Pour placer votre premier point, prenez un club A qui possède un joueur à transférer. Celui-ci va alors le vendre brièvement à un club B (votre deuxième point) qui va alors en faire de même dans le club C (le troisième). Au centre du triangle se trouve le joueur. Avec ces quatre acteurs, vous venez dessiner ce qu’on appelle la triangulation, mécanisme clé pour toute tentative d’évasion fiscale. Trop abstrait ? Alors prenons un exemple : imaginons que le club A est argentin, le club C européen. Lorsque A transfère son joueur, il doit s’acquitter de taxes sur le transfert à hauteur de 24.5% qui se décomposent en 15% pour le joueur, 2% pour l’AFA (la fédération argentine), 0.5% pour l’Union des Footballeurs et 7% à l’AFIP (Administración Federal de Ingresos Públicos, la direction des finances publiques argentine). Le joueur touche donc 15% du montant du transfert sur lesquels il va bien évidemment être taxé aux taux ayant cours en Argentine. Mais si maintenant le club B est, exemple loin d’être pris au hasard, uruguayen, tout change. Il suffit alors de faire transiter le joueur de A vers B pour peanuts puis d’appliquer le plus gros du transferts en faisant passer le joueur de B vers C. C’est ce montant qui sera alors sera soumis aux taxes du pays du club B et donc, dans notre exemple, uruguayennes. En Uruguay, les taxes sur le transfert sont de 2% et le joueur n’est pas imposable sur les pourcentages qu’il touche du transfert. Voilà ainsi le système du gagnant – gagnant mis en place en Amérique du Sud par les agents pour leurs joueurs afin de leur permettre d’échapper au fisc. Si le club A n’est pas toujours gagnant par rapport à un transfert direct, il peut en revanche faire quelques gains en matière de taxes, mais n’a de toute façon pas vraiment le choix puisque seul ce système lui permet d’avoir rapidement des liquidités. [caption id="attachment_8476" align="alignnone" width="300"] Siège de l’AFA, la fédération argentine de football.[/caption] Mais ceux qui profitent au maximum d’un tel système sont les intermédiaires. Car le deuxième grand concept à garder en tête lorsqu’on évoque les mouvements de joueurs sud-américains est le TPO ou Third Party Ownership, tierce-propriété en français. Un système qui, sur le papier, permet aux clubs, en découpant les joueurs entre plusieurs « propriétaires » de s’offrir des footballeurs qui auraient été hors de portée s’ils avaient dû être acquis à 100%. Un bien donc, sauf qu’il n’est pas sans conséquences. Car on comprend ainsi que si les joueurs appartiennent à qui en veut (personne morale, physique), un tel système, rappelons-le légal, est une aubaine pour tout spéculateur, surtout si on le couple à la triangulation. Car si d’un côté vous possédez des morceaux de joueurs et que de l’autre vous détenez un club situé dans un paradis fiscal, vous êtes le grand gagnant. Ainsi, depuis plusieurs décennies, l’Argentine a vu un nouveau type de représentants arriver et s’immiscer dans son football, certains vont ainsi acquérir les plus grands pouvoirs en utilisant ce système. À l’image des protagonistes de l’histoire qui suit. [caption id="attachment_8471" align="alignnone" width="300"] Gustavo Mascardi[/caption] De Mascardi à Macri, plus de deux décennies de fraude L’histoire qui suit n’est certainement pas la seule qui a eue lieu en Argentine. Elle est cependant celle qui implique probablement des hommes qui ont depuis acquis la plus grande influence, non seulement sur le football argentin et mondial, mais aussi sur la politique du pays. Au milieu des années 90, Carlos Gustavo Mascardi est l’un des hommes incontournables du paysage footballistique argentin. Fort de ses réseaux sur le continent et de ses contacts bien placés au sein des grands clubs, ses plus importants restant ses liens avec Daniel Passarella et River, il a patiemment acquis une place centrale dans le paysage footballistique argentin depuis la fin des années 80. C’est grâce à Mascardi et son réseau que Marcelo Salas signera à Nuñez après avoir été refusé par le Boca de Bilardo, c’est aussi à cause de lui que José Luis Chilavert ne signera pas à River en 1995, le Paraguayen refusant qu’il prenne un pourcentage. Ses accointances avec Passarella iront jusqu’à faire dire qu’être « un joueur de Mascardi » permettait alors d’être international argentin (Passarella sera même accusé par certains de sélectionner quelques joueurs pour augmenter la commission qu’il prenait sur leurs futurs transferts, mais ne nous éloignons pas….). Son importance est telle qu’au milieu des années 90, entre juillet 95 et février 97, l'AFIP enquêtera sur 19 mouvements de joueurs impliquant Mascardi pour un montant total de 44M de pesos. Il sera notamment ensuite impliqué dans les transferts de Salas et Asprilla vers l’Italie, il sera surtout celui qui gèrera les carrières des plus grands joueurs argentins de l’époque. La liste donne le tournis : Roberto Ayala, Hernán Crespo, Pablo Aimar, Juan Pablo Sorín, Roberto Sensini, Claudio López, Iván Córdoba, les frères Barros Schelotto, Juan Pablo Ángel (la liste est disponible sur son site). Durant cette période, Mascardi créé plusieurs sociétés de gestion sportive, Deportes Siglo XXI S.A ou encore Gerenciar Sociedad de Fútbol S.A. qui vont ainsi posséder plus d’une centaine de joueurs argentins ou évoluant en Argentine et négocier leurs transferts vers l’Europe. Souvent avec réussite, comme le transfert de Juan Pablo Ángel pour plus de 15 M€ vers Aston Villa, un record à l’époque pour le club Millonario qui sera notamment permis par l’intervention d’un autre protagoniste dont l’identité vous sera dévoilée d’ici quelques lignes. Gustavo Mascardi gère aussi les destinées Juan Sebastián Verón et Martín Palermo, deux cas qui nous permettent de faire entrer en scène Fernando Hidalgo et Gustavo Arribas. [caption id="attachment_8469" align="alignnone" width="300"] Fernando Hidalgo[/caption] Fernando Hidalgo apprend le métier aux côtés de Mascardi et est impliqué dans plusieurs négociations de grands transferts, citons par exemple celui qui battra le record de Juan Pablo Ángel, Pablo Aimar et ses 24M€ pour quitter River Plate direction Valencia. Mais Hildago ne va pas rester bien longtemps avec son chef. En 2002, il prend en main le destin de Juan Sebastián Verón et va surtout prendre son envol aux côtés d’un autre Gustavo, Arribas. Le nom de Gustavo Arribas apparait lorsque, le 4 septembre 1997, le club de Boca Juniors, alors dirigé par Mauricio Macri, crée le Fondo Común de Inversión Xeneize, un fond destiné à financer notamment l’achat de joueurs permettant au club de disposer de ressources qui ne mettraient alors pas en danger le capital, le passage de Bilardo ayant notamment coûté 24M de pesos en achat qui n’ont jamais été générateurs de titres. La nomination d’Arribas est logique, ce dernier ayant étudié le droit à l’Université de Buenos Aires où il a partagé les bancs avec Macri. Ce fond sera dissous six ans plus tard. A l’époque, les opposants au président du club dénoncent le fait qu’Arribas se retrouve détenteur de 30% des droits de Martín Palermo (souvenez-vous, celui qui a été signé grâce au duo Mascardi – Hidalgo…), Boca se retrouvant avec moins de la moitié du joueur. Roberto Digón, vice-président de Boca à cette époque, explique la montée en puissance du trio dans le système « Au début, Mauricio Macri était admiratif de Mascardi, il voyageait avec lui en Europe, apprenait à ses côtés. Ensuite il s’est dit “pourquoi utiliser des Mascardi, des Franchi [NDLR : agent de Riquelme entre autres] si on peut faire de même avec des amis". » Hidalgo, bras droit de Mascardi a donc pris les joueurs principaux et a rejoint le cercle d’amis. Avec Arribas, il va s’associer à un troisième larron, troisième point de notre triangle. Pini Zahavi, le dénominateur commun Ancien journaliste, Pinhas "Pini" Zahavi a effectué ses premiers transferts de joueurs dès la fin des années 70. En 2001, c’est lui qui vient à la rescousse de Mascardi pour boucler le transfert de Juan Pablo Ángel à Aston Villa tout comme il est à ses côtés lorsque Verón arrive à Manchester. Depuis longtemps, il avait vite compris que l’Amérique du Sud et son modèle basé sur la triangulation était une aubaine pour spéculer. Zahavi avait ainsi été envoyé par Ferguson pour ramener Salas d’Argentine au milieu des années 90 mais son « manque de réseau » l’avait alors empêché de réaliser le coup. Quelques années plus tard, les choses ont changé. [caption id="attachment_8473" align="alignnone" width="300"] Pini Zahavi[/caption] Il va s’associer avec le duo Arribas – Hidalgo et fonde la HAZ Sports Agency S.A (HAZ pour Hidalgo – Arribas – Zahavi). À eux trois, ils vont réguler l’ensemble des grands transferts Argentine – Europe. Tous les clubs y passent, pas uniquement le Boca d’Arribas. Quelques exemples ? En 2005, Roberto Digón déclare à Olé que « Gustavo Arribas et Fernando Hidalgo sont les hommes de Macri. Un jour, on saura qui sont les responsables du transfert de Cavenaghi et d’el Malevo Ferreya. » Avec HAZ, le trio s’offre le FC Locarno et va ainsi ajouter la triangulation au TPO en utilisant son propre club. Face à des clubs argentins exsangues, la recette fonctionne à merveille. José María Aguilar, président de River et qui peine à trouver de quoi clôturer ses comptes à l’équilibre, tombe dans leur filet. « Zahavi est venu au club avec Fernando Hidalgo et Gustavo Arribas, » déclare-t-il alors. Le trio s’offre des pourcentages divers de plusieurs joueurs, Fernando Belluschi, Augusto Fernández, Mateo Musacchio et, sans doute le cas le plus connu, Gonzalo Higuaín. Pipita est alors acquis pour 6M€ par le petit club suisse de deuxième division, avant de transiter pour trois fois plus au Real Madrid. River dispose ainsi de liquidités immédiates, le trio de HAZ remporte le gros du lot. Les relations étroites entre Arribas et Fernando Marín, autre ami de Macri que ce dernier nommera à la tête de Fútbol Para Todos (FPT) en 2015, permettra à HAZ de s’occuper également de la destinée de quelques joueurs du Racing d’alors (Marín sera gérant du Racing de 2000 à 2006). Les exemples sont nombreux : certains réussis comme Diego Forlán d’Independiente à Manchester, Lucho González et Lisandro López à Porto (dont le directeur sportif est alors un certain Antero Henrique), ces deux étant en partie propriété de Rio Football Services, une société appartenant à Zahavi, d’autres manqués comme la tentative de Chelsea pour Agüero en 2009 pilotée par Zahavi. Derrière tout transfert démesuré de l’Argentine vers l’Europe, l’ombre du trio plane. Mais pas que vers l’Europe. En s’associant avec Kia Joorabchian au sein de MSI, il prend indirectement le contrôle du Corinthians en 2004 et va y faire transiter certains de ses joueurs, ceux incluant ses associés Arribas et Hidalgo, les exemples Tevez et Mascherano étant les plus médiatiquement connus, mais aussi ceux appartenant à ses sociétés, comme Rio Football Services. Certains esprits farceurs rappelleront que Daniel Passarella – souvenez-vous, l’ami de Mascardi et Hidalgo à l’heure des premiers transferts vers l’Europe – passera sur le banc du Timão à cette époque. La liste est interminable, elle pourrait rapidement devenir indigeste si on devait l’établir, si tant est que l’on puisse le faire. Tout transfert partant d’Argentine semble impacté par ce trio. Le dernier à avoir défrayé la chronique reste sans aucun doute celui de Jonathan Calleri. Acquis par Boca en provenance d’All Boys, il est alors représenté par… Fernando Hidalgo. Après deux belles saisons, la jeune promesse Xeneize attire évidemment les regards européens. L’Inter sera par exemple intéressé. Alors, le duo Hidalgo – Arribas veut utiliser les mêmes recettes. Calleri sera vendu au Deportivo Maldonado, club paradis fiscal basé en Uruguay et propriété d’un groupe anglais, Stellar Group dont Arribas est « l’opérateur » en Amérique du Sud. Malheureusement pour la petite bande, le TPO et l’évasion fiscale trop évidente font reculer l’Inter. Qu’importe. Calleri est alors officiellement acquis par « un groupe d’investisseurs », fait ses adieux à Boca et va attendre quelques semaines avant d’être prêté à São Paulo. Il n’y restera que six mois, le temps de claquer 16 buts en 31 apparitions et d’être meilleur buteur de la Libertadores 2016. Pour régler l’affaire, on appelle une fois encore Mister Fixit, Pini Zahavi. Ce dernier intervient avec son ami Kia Joorabchian, Jonathan Calleri débarque alors à West Ham pour une saison. Un dernier exemple qui montre que les années passent, le commerce prospère, le trio continue de régner sur le football argentin et mondial. En 2015, une étude publiée par Euromericas Sport Marketing dévoilait qu’au cours de l’année, l’Argentine avait vendu à l’étranger plus de 6300 joueurs de football pour un montant global de 3.4 milliards de dollars (soit un demi-million d’euros environ par transfert). Pour la septième année consécutive, l’Argentine était ainsi le premier pays sud-américain en termes d’exportation de joueurs. La même année, Euromericas Sport Marketing révèle qu’entre juin 2014 et juin 2015, le football argentin a généré près de 3 milliards d’euros de revenus. Sur cette somme, seuls 17.5% sont revenus aux clubs… [caption id="attachment_8464" align="alignnone" width="300"] A gauche Mauricio Macri, Président de l’Argentine de l’époque, et Gustavo Arribas, chef des RG[/caption] Epilogue : chef des RG et président de la république Ce qui fait le sel de l’histoire décrite ici, c’est qu’elle se déroule encore sous nos yeux, que ses acteurs sont non seulement des incontournables dans le paysage footballistique mondial, sinon des hommes de pouvoir. En 2004, Fernando Hidalgo avait tenté d’écarter Gustavo Mascardi du milieu. L’année suivante, la DGI enquête sur lui, en 2012, 146 représentants de joueurs sont sous le coup d’une enquête pour non déclaration de revenus. Parmi eux, Gustavo Mascardi et Fernando Hidalgo. Mais Mascardi ne tombe pas. Gérant de Ferro, il a beau être ensuite poursuivi par la justice italienne pour des affaires de commissions dans les transferts de Juan Sebastián Verón et Hernán Crespo vers l’Italie, l’homme est toujours présent. Il gère aujourd’hui les carrières de joueurs comme Paulo Dybala ou Juan Manuel Iturbe. En 2015, la fédération argentine est mise est tutelle par la FIFA suite au scandale des élections truquées. Parmi les membres alors nommés pour former la Comisión Normalizadora se trouve Carolina Cristinziano. Avocate, femme de l’ancien footballeur Gonzalo Belloso, celle qui rêve un jour de devenir présidente de son Rosario Central est bien connue du milieu : elle était aux côtés de Gustavo Mascardi lors des négociations pour le retour de Palermo à Boca et le transfert de D’Alessandro à San Lorenzo. Le monde est petit… Il l’est encore plus pour le clan Xeneize. Mauricio Macri est devenu en 2015 le premier Président de la République Argentine issu du monde du football. Après son élection, il nomme Gustavo Arribas Director General de la Agencia Federal de Inteligencia, les services de renseignements argentins. Pendant ce temps, Daniel Angelici assure la direction de Boca, club où l’un des principaux pourvoyeurs de joueur n’est autre que…Fernando Hidalgo (Jonathan Calleri de All Boys, Esteban Burgos de Talleres, Azarías Molina, Alex Jara d’Instituto, César Meli de Colón, Cristian Pavón de la “T” et Andrés Chávez de Banfield., autant de négociations menées par Hildago). Après la crise générale provoquée par la fin de FPT, une nouvelle équipe de direction est nommée à la têe la fédération argentine. Aux comamndes, Claudio Tapia, ancien employé du Groupe Macri, son beau-père Hugo Moyano et Daniel Angelici. De l’autre côté de l’océan, Pini Zahavi (ré)apparait aux yeux de la presse française comme homme clé des négociations entourant le possible transfert de Neymar au Paris Saint-Germain. En s’appuyant sur le football et surfant sur l’ouverture au monde du marché, les trois points de HAZ ont, en 20 ans, non seulement dicté le destin de l’Argentine et de ses joueurs, ils ont aussi détourné l’argent des clubs argentins et ont depuis accédé aux plus grands postes politiques du pays. Ils ont surtout mis la planète football au centre du triangle qu’ils ont eux-mêmes dessiné. Source : Article initialement rédigé par Lucarne Opposée
30/12/2022
Soren Lerby n’est plus le propriétaire de l’agence de représentation Essel Sports Management. Il vient de céder l’entreprise à ses partenaires Steinar Dietz et Bas Schothorst, tous deux agents de joueurs néerlandais. Lerby quitte l’entreprise qu’il a créée après 25 ans mais assure ne pas fermer définitivement la porte du football et encore moins celui de la représentation sportive. Il attend le prochain challenge comme il l’a indiqué sur son compte Instagram : « Après plus de 25 ans, je suis fier d'annoncer que j'ai cédé à mes partenaires la société Essel Sports Management que j'ai fondée et dirigée pendant de nombreuses années. J'ai toujours dirigé cette société avec beaucoup de plaisir et de dévouement et je ne l'ai jamais vécue comme un travail. Je tiens à remercier tous les joueurs, les parents, les clubs, les partenaires et le personnel pour cette grande période de ma vie et je leur souhaite à tous la meilleure des chances pour leur avenir et leur carrière. Sans eux, je n'aurais jamais connu un tel succès. Le football est et reste ma profession et ma passion, je me réjouis donc de relever un nouveau défi dans ce sport et je suis sûr que nous nous retrouverons ! » Avec Essel Sports, Soren Lerby et sa femme Arlette van der Meulen, également propriétaire de l’agence, se sont spécialisés ces dernières années sur les marchés néerlandais et scandinaves. Des joueurs comme Alderweireld, Lisandro Martinez ou encore Wesley Sneijder ont notamment été représentés par l’agence. Soren Lerby est un ancien joueur danois emblématique des années 1980, connu pour avoir fait les beaux jours de l’Ajax d’Amsterdam, du Bayern Munich et du PSV Eindhoven. Dans les années 90, il créé sa société : Essel. Il s’associe avec sa femme Arlette. Mais très vite, il se fera remarquer par ses méthodes peu orthodoxes et à la limite de la légalité. Ils n’hésitent pas à recruter des enfants de 15 ans, ce qui est interdit par la loi. Et à négocier des pourcentages à la revente de ses joueurs, ce qui n’est pas plus permis. Plus fort encore, selon des documents de Football Leaks, ils passent outre aux règles les plus élémentaires qui visent à empêcher les conflits d’intérêts. Le 25 janvier 2013 par exemple, le footballeur néerlandais Wesley Sneijder débarque à Galatasaray. Il vient de signer un lucratif contrat de trois ans et demi. Son agent ? Soren Lerby. L’agent du club turc ? Arlette van der Meulen, sa femme. [caption id="attachment_8460" align="alignnone" width="200"] Soren Lerby et sa femme Arlette van der MeulenCopyright: imago/VI Images[/caption] Le site internet de leur société Essel expose : « Nous représentons toujours le joueur ou le club. » À Istanbul, la société s’est cependant assise des deux côtés de la table des négociations, avec la permission de Galasataray. Les commissions ont ainsi été multiplié par deux.
30/12/2022
L’Association Brésilienne des Agents de Football (ABAF) et son président Jorge Moraes rejoigne The Forum Football comme l’a annoncé un communiqué sur Instagram. The Forum Football une association internationale fondée en 2019 avec pour but de veiller à la sauvegarde des intérêts des agents et des joueurs qu’ils représentent. Le mouvement regroupe quelques-uns des plus grands représentants au monde, à l’instar de Jorge Mendes, Jonathan Barnett, Rafaela Pimenta, Christian Rapp ou encore Roger Wittmann. En intégrant l’association, l’organisation brésilienne, créée en 1990, rejoint ses homologues suisse, portugais, italienne, belge, allemand et espagnol.
29/12/2022
Le FC Locarno, c’est de l’histoire ancienne. Et pourtant, le modeste club suisse fondé en 1906, qui a déposer le bilan un soir de janvier 2018 avant de se retrouver en cinquième division, avait cotoyé l’élite à la fin des années 1980. Mais dès les années 90, le club du tessin va se retrouver au centre de transferts à la limite de la légalité. La triangulation pour mode de vie On parle de triangulation lorsque deux clubs de football trouvent un accord pour le transfert d’un joueur mais dont les agents (souvent avec la complicité du club) le font transiter par un autre club où il ne posera jamais les pieds dans le but d'alléger le coût de la transaction, de blanchir de l’argent et surtout de contourner l’administration fiscale. Ce système, qui dégage énormément de profits, profite aux investisseurs. Dans cette optique, les agents argentins Fernando Hidalgo et Gustavo Arribas ainsi que l'Israélien Pinhas «Pini» Zahavi ont racheté le FC Locarno, via leur société HAZ Sport Agency, pour en faire une plaque tournante de transferts fantômes de footballeurs sud-américains. Dans ces histoires de triangulation, les clubs sont les dindons de la farce. Pendant que les agents s'en mettent plein les poches, les clubs, eux, sont minés par des dettes colossales. Quelques années après sa cession par Zahavi, le club du tessin accumulé un passif de 130 000€ dont 90 000€ réglés mais insuffisant pour les juges de l’époque. [caption id="attachment_8451" align="alignnone" width="300"] Le stade Lido de Locarno[/caption] Le transfert de Gonzalo Higuain Sur le papier, c'est peut-être le transfert le plus improbable de l'histoire du football. Alors courtisé par le Real Madrid, la jeune pépite du foot argentin, Gonzalo Higuain, signe finalement en été 2006 au... FC Locarno, en 2e division suisse. Sauf que la star en devenir ne mettra jamais les pieds dans la ville tessinoise. Pas même pour visiter son prestigieux festival du film. Parce que la signature de l'Argentin n'est qu'une affaire de paperasse. Et de gros sous. Le jeune Gonzalo Higuain, 18 ans, brille durant cette saison 2005-2006 avec le maillot de River Plate. Logiquement, il attise les convoitises des grosses écuries européennes. Parmi elles, le Real Madrid. Un transfert vers la capitale espagnole arrangerait toutes les parties: le Real, parce qu'il mettrait le grappin sur un immense talent; le joueur, en rejoignant l'un des meilleurs et plus glorieux clubs au monde; et finalement River Plate, qui a besoin d'argent. Le problème, c'est que le club de Buenos Aires, en grandes difficultés financières, a besoin de cash tout de suite. Alors, son président de l'époque, José Maria Aguilar, se rendre à Londres en août 2006, décide de vendre des parts de contrats de joueurs de River Plate, tout en conservant ces footballeurs dans le club. Et qui est à l'autre bout de la table des négociations? Le FC Locarno ! Pour 6 millions de dollars, le club suisse acquiert 50% du contrat d'Higuain. En cas de futur transfert dans une autre équipe, les Tessinois toucheront les 6 premiers millions de la transaction (le remboursement complet de leur investissement, donc) plus la moitié du reste du montant. Pour un club de deuxième division suisse, de telles recettes sont inespérées et permettent d'avoir l'un des plus gros budgets du pays, avec les ambitions qui vont avec. Bingo! Quatre mois plus tard, en décembre 2006, Higuain rejoint le Real Madrid, sans avoir joué un seul match avec le FC Locarno(il n'a, en fait, jamais quitté River Plate). Au total, la formation tessinoise empoche 13 millions de dollars, soit une très coquette plus-value. Malheureusement pour le club tessinois et ses rares supporters (800 spectateurs de moyenne à cette époque), les liasses de billets n'atterriront jamais dans les caisses du club, mais dans les poches de ses sulfureux propriétaires. Oui, le FC Locarno n'est rien d'autre qu'une société-écran pour ces derniers, un vulgaire prête-nom. Les deux Argentins Fernando Hidalgo et Gustavo Arribas ainsi que l'Israélien Pinhas «Pini» Zahavi, trois agents de joueurs à la tête de la HAZ Sport Agency, ont racheté le club pour en faire une plaque tournante de transferts fantômes de footballeurs sud-américains. Les transactions, elles, étaient bien réelles et ont permis aux trois hommes de s'enrichir à coups de millions sur les bords du lac Majeur. Pini Zahavi (79 ans) est d'ailleurs un nom bien connu dans les coulisses du football. Si le FC Locarno a fait faillite en janvier 2018, bien après que l'Israélien ait quitté le Tessin, Zahavi a continué à remplir son déjà très fourni compte en banque. Il est notamment l'agent de Robert Lewandowski, transféré cet été du Bayern Munich au FC Barcelone, et aurait aussi touché 10,7 millions d’euros dans le transfert de Neymar du Barça au PSG. Son ancien associé, Gustavo Arribas, est lui devenu chef des services secrets argentins de 2015 à 2019. Il a été nommé par son ami et ex-président du pays Mauricio Macri, ancien boss de Boca Juniors. Comme quoi, le football et son réseautage peut mener à des chemins improbables.
27/12/2022
L'agent de joueurs espagnol Pere Guardiola rejoint l'agence de management internationale Sports Entertainment Group (SEG) et devient actionnaire de la société néerlandaise. Il apporte l'ensemble de son portefeuille de clients et un solide réseau international de football à une agence composée d'une équipe de plus de 150 agents dévoués, opérant dans 25 pays. Qui est Pere Guardiola ? Pere Guardiola est un agent de premier plan dans l’industrie du football. Il représente des clients renommés mais est plus connu pour son la gestion de carrière de son frère, Pep Guardiola, l’actuel entraîneur de Manchester City. Dans le passé, Pere s'est distingué pour avoir géré les intérêts de Luis Suárez, Andrés Iniesta ou encore Thiago Alcántara. [caption id="attachment_8444" align="alignnone" width="245"] Pere Guardiola dans son bureau avec un maillot de Liverpool dédicacé par Luis Suarez[/caption] L’intermédiaire catalan a commencé sa carrière professionnelle chez Nike en 1997. Pendant qu'il travaillait pour la multinationale de vêtements de sport, Guardiola a occupé plusieurs postes au sein du département de marketing sportif, notamment en entretenant des relations avec le FC Barcelone, les joueurs de l'équipe nationale espagnole et des joueurs sur le plan individuel à l’instar de Ronaldo et Ronaldinho. En 2009, Pere a créé l'agence de football Media Base Sports, dont il ne fait plus partie depuis le début de l'année 2021 après sa vente à une société chinoise. La collaboration entre Guardiola et SEG Avec son expertise, ses clients et son réseau, Pere Guardiola est un atout précieux pour SEG, qui représente déjà plus de 600 clients dans 25 pays, ce qui en fait l'une des principales agences de gestion sportive au monde. Pour rappel, SEG s’occupe notamment des intérêts de Colin Gakpo qui vient de s’engager avec Liverpool, Kasper Dolberg (Séville), Sergio Gomez (Manchester City), Daley Blind (Ajax Amsterdam) etc. Ils sont également à l’origine de la brillante carrière de Robin Van Persie, désormais entraîneur. Côté coach, Erik Ten Hag, manager de Manchester United, est l’un de leurs clients et désormais l’inénarrable Pep Guardiola qui a prolongé son contrat avec les Citizens il y a quelques semaines maintenant. Le nouveau partenariat implique, entre autres, que les clients actuels de Guardiola seront exclusivement engagés auprès de SEG. En outre, SEG espère que le réseau international de Guardiola contribuera à accélérer l'expansion de l'agence au Royaume-Uni, en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud. SEG a l'ambition de devenir la plus grande agence de sport et de divertissement au monde. [caption id="attachment_8446" align="alignnone" width="242"] Kees Vos, fondateur de SEG, et Pere Guardiola[/caption] Kees Vos, fondateur de SEG, commente l'accord : «Je suis ravi que nous puissions accueillir un autre partenaire au sein de SEG. Pere et notre équipe partagent la même passion pour améliorer et innover l'industrie du sport et du divertissement. Je suis impatient de travailler avec Pere et nos agents talentueux pour aider à réaliser des rêves ensemble. » Pere Guardiola : « La famille Guardiola a toujours eu un lien spécial avec le football néerlandais en général et Johan Cruijff en particulier. C'est pourquoi le 14 décembre est pour moi le jour idéal pour annoncer que je rejoins SEG. SEG et moi partageons la même passion pour le sport et le divertissement et je suis très impressionné par ce que l'équipe de SEG a accompli en tant que société de gestion de talents ces dernières années. Maintenant que nous avons combiné nos forces, je suis impatient de rejoindre mes nouveaux collègues pour porter l'industrie du sport et du divertissement à un niveau supérieur. » (suite…)
27/12/2022
Quelques jours après le dénouement de la Coupe du Monde 2022 qui a vu le degré de l’Argentine, Transfermarkt dévoile le classement des agences sportives ayant le plus de joueurs représentés dans la compétition. CAA Stellar se taille la part du lion avec pas moins de 35 joueurs au total présents au Qatar. L’agence britannique est dirigée par Jonathan Barnett s’occupe notamment des intérêts de Jack Grealish, Eduardo Camavinga, Ibrahima Konate, Gareth Bale ou encore Jordan Pickford. Wasserman occupe la deuxième place du classement (30 joueurs) avec dans ses rangs des joueurs de renommée internationale à l’instar de Federico Valverde, Aymeric Laporte, Giovanni Reyna, Youssoufa Moukoko, John Stones, Ismaila Sarr, Weston McKennie etc. La Gestifute de Jorge Mendes complete le podium avec 22 joueurs parmi lesquels Cristiano Ronaldo, Bernardo Silva, Ruben Dias, Joao Cancelo, Joao Felix, Pepe, Vitinha, Marcos Asensio, Nicolas Otamendi etc. Malgré cette troisième place, l’agence portugaise est celle ayant la valeur marchande en joueurs présents au Qatar, la plus élevée soit 776 millions d’euros contre respectivement 611 millions et 523 millions pour CAA et Wasserman. Classement intégral : 1- CAA Stellar (35) 2- Wasserman (30) 3- Gestifute (22) 4- CAA Base Ltd (17) 5- Unique Sport Group (11) 6- ROOF (8) 7- Lian Sports Group (7) 8- Pini Zahavi (7) 9- IZ Sportsmanagement Co.Ltd (7) 10- Rafaela Pimenta (6) 11- SEG - Sports Entertainment Group (6) 12- Int. Football Management GMBH (6) 13- Boutique Transferts and Management APS (6) 14- Axia Sports Management (6) 15- Niagara Sports Company (5) 16- HCM Sports Management (5) 17- Sport Cover (5) 18- Promoesport (5) 19- Roberto Tukada (5) 20- Fabryka Futbolu (5) NB : Les joueurs cités en exemple dans l’article ont tous disputé la Coupe du Monde 2022.