Dans son édition du jour, l’Equipe se penche sur Jorge Mendes et comment ce dernier a réussi à tisser sa toile au sein du PSG. « Depuis plusieurs semaines, il se murmure qu’à Paris, le véritable directeur sportif est portugais, qu’il n’est pas salarié du club, qu’il connaît bien José Mourinho – jusqu’ici, cela correspond au portrait de Luis Campos, conseiller sportif prestataire du PSG -, mais se prénomme Jorge Mendes », avance le quotidien sportif.
Avec l’arrivée de Luis Campos à la tête du sportif du club de la capitale, son compatriote a logiquement réussi à obtenir des entrées plus facilement qu’auparavant. L’été dernier déjà, Jorge Mendes a réussi à faire venir Renato Sanches et Vitinha, de l’écurie Gestifute, mais pas que. Carlos Soler et Fabian Ruiz, bien que non-clients du Portugais, ont aussi rejoint la capitale de sa main, puisqu’il a joué le rôle d’intermédiaire dans ses opérations, qui, avec le recul, n’auront pas forcément été réussies. Et il a répéter ça avec Kang-In Lee. Un joueur qui n’est pas directement représenté par Mendes, mais dont l’agent, Javi Garrido, travaille avec – ou pour – le Lusitanien. Autant dire que pour l’instant, on part sur un mercato 100% Mendes du côté du Paris Saint-Germain.
Le propriétaire de la Gestifute gère les intérêts de 90 joueurs dont sept actuellement au sein de l’effectif du PSG (Keylor Navas, Danilo Pereira, Vitinha, Renato Sanches, Manuel Ugarte, Marco Asensio, Warren Zaïre-Emery). « Le poids qu’il a pris à Paris ne laisse pas indifférent, ni en interne ni dans le milieu des agents, qui ont l’impression d’une privatisation du club de la capitale à laquelle Campos ne serait pas étranger. »
Mais l’Equipe indique que, certes, Mendes pèse désormais au PSG, mais il ne doit pas tout à son compatriote. Les deux hommes se connaissent depuis plus de 25 ans. Mais lors du passage de Luis Campos à Lille, le super agent « ne semblait pas porter Campos dans son coeur à cette époque. En privé, il se montrait même plutôt critique et doutait de ses capacités à gérer l’effectif d’un grand club. » Depuis un peu plus d’un an, Mendes a atténué son propos. Le quotidien sportif indique que Jorge Mendes ne doit pas son influence nouvelle à Paris qu’à la présence de Campos. Il a réalisé son premier transfert avec les Rouge & Bleu en 2015, avec l’arrivée d’Angel Di Maria. « À cette période, il se lie d’amitié avec Al-Khelaïfi. » Si Bernardo Silva signait chez les champions de France cet été, comme ils le désirent (le président parisien et Mendes, ndlr), l’ancien agent de Cristiano Ronaldo aurait neuf de ses joueurs au sein du PSG. « Sur certains dossiers, le Portugais aura été précieux, quand même, notamment lorsqu’il s’est agi de prêter Navas à Nottingham Forest l’hiver dernier. Et s’il n’a pas participé directement à la vente de Pablo Sarabia à Wolverhampton (en janvier), son poids au sein du club anglais n’aurait pas fait de mal. »
L’Equipe explique aussi qu’il ne voit pas tous ses désirs devenir réalité. Il aurait aimé que ce soit José Mourinho qui remplace Christophe Galtier sur le banc du PSG. Mais le club de la capitale a finalement opté pour Luis Enrique. Il aurait également proposé Joao Felix aux dirigeants parisiens, mais ces derniers auraient refusé. « L’influence de Mendes à Paris ne se mesure pas seulement aux transactions effectuées. » Il a aussi un œil avisé sur les jeunes prometteurs du centre de formation des Rouge & Bleu. Il a réussi à convaincre Warren Zaïre-Emery et El Chadaille Bitshiabu de le choisir comme représentant. « En fait, cet appétit pour les jeunes talents ne se limite pas à ceux de la capitale. » Il a récemment attiré Bradley Barcola, qui est dans le viseur du PSG. Dans l’attente, en plus, de la suite des évènements dans le dossier Bernardo Silva, autre poulain de l’agent, pour qui le PSG fait le forcing.